Je m'appelle Raphaël Perret, j'ai 42 ans et j'ai suivi la formation de comportementaliste chat lors de la session 2021-2022 au Monde du chat à Aubonne. Je faisais partie de la 5e volée.
Si j'ai décidé de me former à ce métier encore méconnu, c'est tout d'abord par amour inconditionnel à ce merveilleux félin. En effet, il m'a toujours fasciné par sa beauté, son élégance, sa souplesse ou par ses positions absolument improbables dignes d'une œuvre de Tinguely ou d'un tableau de Picasso. Mais également, comme beaucoup d'hommes, je suis passé par la fameuse crise de la quarantaine. Toutefois, et contrairement à certains mâles, je n'ai pas divorcé et trouvé une petite jeune de 20 ans. Ma crise s'est plutôt tourné sur ma vie professionnelle, laquelle, sans être pénible, ne me passionne guère. Aussi, j'ai vu là une opportunité de me reconvertir, du moins partiellement. En effet, le but n'est pas de travailler à 100% dans ce milieu. D'ailleurs, c'est presque impossible étant donné la demande, encore un peu timide. J'avais dans l'idée de pouvoir réduire mon taux d'activité de mon métier principal (employé de commerce) afin d'espérer développer l'activité de comportementaliste chat.
Pour la petite histoire, je suis tombé par le plus grand des hasards sur une publicité Instagram vantant cette formation, peu de temps avant qu'elle ne débute.
J'ignorais à ce moment-là à quel point cette année serait si prenante, si riche, si passionnante, mais pas toujours facile non plus. Je pensais et espérais en apprendre énormément sur ce petit félin. Alors oui, bien évidemment, il n'a désormais plus beaucoup de secrets pour moi. Pourtant, ce que je retiens en premier lieu de ces 40 journées de cours, c'est l'aspect humain.
En effet, j'ai connu des personnes d'âges et d'horizons différents, avec leur vécu, leurs expériences et leur sensibilité. Au départ, elles étaient des camarades de cours. Puis, rapidement, elles sont devenues des amis. L'entente s'est faite naturellement. Nous avons été solidaires entre nous. Nous avons tous rencontré des difficultés durant cette année, que ce soit personnelles, professionnelles ou pour raisons de santé. À chaque fois, nous nous sommes soutenus, encouragés et aidés. Nous avons beaucoup rigolé également, certains m'ont parfois ému, mais ce fut surtout un week-end sur deux pendant un an où j'avais un plaisir fou à me rendre à Aubonne. Nous avons eu la chance également de partager certains cours avec d'autres élèves suivant une formation un poil différente. Toutes ces rencontres ont été profondément enrichissantes sur le plan humain.
S'agissant de l'enseignement, je ne pouvais pas me douter qu'il serait d'une telle qualité avec des personnes aussi passionnantes que passionnées. Si les enseignants étaient aussi excellents, c'est aussi et surtout parce que la directrice du Monde du chat, Marylène, a su s'entourer des meilleurs intervenants. Marylène est enthousiaste, joviale, avenante et adore échanger. Elle aime son métier, elle aime les gens et un peu les chats. Et cela se ressent.
Marylène a cette faculté naturelle de mettre rapidement les élèves en confiance et à l'aise. Je me suis senti comme à la maison dès le premier jour de cours. Est-ce dû au fait qu'il fallait porter des pantoufles, qu'on avait droit au café à volonté et qu'on a pris 5 kg en cakes, biscuits et autres viennoiseries ? En fait, il manquait juste le peignoir et on se serait cru dans un Hilton.
Aujourd'hui, j'ai la chance d'être un rare représentant masculin dans le domaine du chat. C'est une fierté à l'heure où l'on parle beaucoup de féminisme et d'inclusion. Évidemment, je ne goûte pas au plaisir d'avoir autant de collègues féminines… même si mon amie ne partage pas forcément ce même enthousiasme.
Désormais, je suis prêt à ouvrir un nouveau chapitre de ma vie en venant en aide aux personnes rencontrant des difficultés avec leur petit félin. Pour l'anecdote, j'ai trouvé, peu de temps après ma formation, un emploi à 90%... comme quoi tout arrive parfois au bon moment. |